Mon frère. Il m’a sauvé, la première fois, on m’aurait tuée. Mes parents furent massacrés un jour où le frac faisait une entrée remarquée. Ma mère a juste eu le temps de me donner vie. Il m’a prise, m’a cachée sous son manteau et m’a confiée à ses parents. Ils m’ont adoptée illégalement puis des années plus tard officiellement. J’avais un frère et une famille. Rafael a toujours tenu ses promesses et là encore, c’est le cas.

« Tu plaisantes ? Par là c’est le QG des medinas, tu veux mourir jeune Mad ? » Je le regarde, me colle à lui, pose mes lèvres et me marre.. « Ben quoi, t’es pas un gros dur Bébé ? T’as peur d’un cartel ? » J’aime l’emmerder, j’aime le chercher.. A l’époque j’ignorais tout de ce qu’il faisait. Pour moi il représentait le type de mec que mon frère déteste que je fréquente. J’étais sur une enquête importante pour un article quand je l’ai connu. Il a tout de suite eut mon attention. J’en suis tombée vite raide, lui ça c’est fait plus lentement.. Quand je l'ai présenté à Raf, il a failli s'étouffer. Le genre baraqué, tatoué, et qui a un langage de charretier, ça coince. Pourtant, c'est mort, moi j'aime ce type, qu'il soit parfois plus con que a normale ne me gêne pas, j'ai vécu avec mon frère..

La rencontre ? Une bagarre.. Ils voulaient se faire la petite Mad, emmerder RAf. Ils ont failli réussir, sauf que j'ai l'habitude des ptits cons, me battre, je sais faire. Alors j'y ai mis tout mon coeur. Le dernier a failli m(avoir, il avait sortit un couteau, Kas l'a intercepté, et m'a sauvée. Je l'ai pas vraiment remercié de suite, mais une semaine après, jlui montrais mes talents..en chambre. Ca a commencé sur les chapeaux de roues. Le seul pje ne suis la femme de personne, il a du mal à comprendre, vos me direz, je sors les griffes quand une pute l'approche..

« Tu m’attraperas pas ! » Criais-je, petite fille de seulement 5 ans, courant.. Mon frère me choppa en pleine course, me prit dans ses bras en me reposant à terre et me frotta la tête. Geste qu’il fait encore de nos jours. J’aime mon frère, mais je ne le montre pas souvent. Je n’ai été très démonstrative adolescente. Petite oui, grande je ne faisais que prétendre.. J’ai toujours été bonne à ce jeu, parce qu’ici, à Bogota, les femmes ont une place parfois fragile. Elles doivent être dures, elles doivent être déterminées, fortes, courageuse. Je n’ai pas non plus été un garçon manqué, mais je n’ai jamais aimé être la fille fragile qu’on peut penser en me voyant. Jusqu’à lui, jusqu’à ce que mes yeux le croisent, jusqu’à ce que mon cœur ne batte plus que pour lui.